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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 14:51
 
Elle a continué
 
Refrain                                  
 
Une colombe est passée dans le ciel
Chercher un havre de repos
Parcourant le monde à grands coups d’ailes
Cette planète de terre et d’eau
Elle s’est élancée telle une étoile
Glissant fièrement jusqu’à l’horizon
Comme un peintre achevant sa toile
Elle flottait dans le vent, les nuages
Se chauffait aux rayons du soleil
Elle voyait de beaux paysages
Sa vie lui semblait une merveille
Alors elle a continué...+ Refrain
Elle a survolé des pays
Où les uns errent sur des trottoirs
Mendient pour deux ou trois roupies
Et finissent dans les mouroirs
Où les autres font leurs palais
Un conte des mille et une nuits
Un repaire de princes gras et laids
Une banque de luxe et de nantis
Alors elle a continué...+ Refrain
Elle a survolé des déserts
Où rien ne pousse, rien ne vit
Peut-être y a t- il eu naguère
Autre chose que le sable et l’ennui
Elle a juste pu remarquer
De drôles de chevaux à deux bosses
Qui fuyaient cette immensité
N’ayant plus que la peau sur les os
Alors elle a continué...+ Refrain
Elle a survolé des rivières
Où l’eau a un goût de strychnine
Où les poissons sont à l’envers
D’avoir nagé trop près de l’usine
Même les bateaux en papier
Ne s’aventurent pas sur leurs cours
Ils feraient un unique aller
Sans aucun espoir de retour , alors elle a continué...
 
Refrain
 
Mais elle a tout revu dans sa tête :
Les bombes, les morts, les déserts
Les taudis, les palais, les roquettes
Les riches, les pauvres, la misère
Lasse de fatigue, de désespoir
Comme un avion sans pilote
Elle a piqué tout droit un soir
Et joué sa dernière note
Une colombe est passée dans le ciel
Chercher un havre de repos
Elle l’a trouvé, elle est si belle
Dans son paradis des oiseaux.
 
Apartheid
 
C’est l’histoire d’un brave garçon
En Afrique, Ted, de son prénom
Qui a bien cru par un beau jour
Rencontré le très grand amour
Il aurait aimé lui parler
Et qui sait même l’épouser
Mais il avait un gros problème
Il ne pourrait lui dire « Je t’aime »
Elle avait la peau si claire
Trop claire pour lui et ses frères
D’ailleurs personne n’est assez fou
Pour oser lui faire les yeux doux
 
Personne, à part Ted, apartheid.
 
Il aurait aimé la croiser
Et avec elle se promener
Il lui aurait peut-être dit
Que les mots croisés vivent leurs vies
Cases noires et blanches mélangées
C’est ce qu’il aurait raconté
Que les pianos depuis longtemps
Entre le noir, et puis le blanc
Ont trouvé une belle harmonie
Pour jouer de nouvelles mélodies
Mais personne ne s’en rappelle
Dans ce monde fourbe et cruel
 
Personne, à part Ted, apartheid.
 
Et s’ils avaient de beaux enfants
Seraient-ils noirs, seraient t-ils blancs
Le hasard devra décider
S’ils seront rois ou bien sujets
S’ils devront sans crainte des regards
Aborder hommes blancs ou noirs
Ou devront-ils se contenter
Comme leur père Ted de rêver
 Que demain à l’unisson
Les deux couleurs s’épouseront
Mais personne ne l’envisage
Dans ce monde venu d’un autre âge
 
Personne, à part Ted, apartheid.
 
Comme ceux de Berlin
  
Quand tu vois tes idées étouffées
Tes opinions bafouées
Les gens sortir de ton aura
Parce que tu ne suis pas leur voie
Quand tu vois que les dialogues
Finissent en deux monologues
Que tu ne peux t’écarter
Du chemin de tes aînés
Quand tu peux pas dire c’que tu penses
Sans qu’on prenne ça pour une offense
 
Refrain                                      
Alors fais comme ceux de Berlin
Et casse ce mur
Panse tes blessures
Laisse-le se lézarder
Laisse-le vite s’écrouler
Pour que passe le courant
Des idées entre les gens
Fais comme ceux de Berlin
Et casse ce mur
Eloigne la torture
Avant que tu te casses
Effaces toutes les traces
Evite les obstacles
Qui te mènent à la débâcle
Fais comme ceux de Berlin
 
 
Quand on te prend pour un enfant
Un esclave, un inconscient
Et que tu as passé l’âge
D’être un oiseau dans sa cage
Quand tu veux faire une famille
Plutôt que d’aller jouer aux billes
Et que tu te sens d’assumer
La vie et ses difficultés
Quand tu veux envoyer promener
La norme, la société
 
Refrain
 
 C’est trop loin
 
Chaque fois que je parlais des guerres
Des bombes au Moyen-Orient
Où les hommes pour un bout de terre
Tuent les femmes et même les enfants
Chaque fois que je parlais des baleines
Des phoques qu’on va massacrer
Là où s’imposent la haine
Au mépris d’espèces menacées
 
A chaque fois on me disait
C’est trop loin
C’est trop loin
 
Chaque fois que j’parlais des gamins
Exploités et martyrisés
Souffrant de manque d’amour ou de pain
Et prenant les mauvais sentiers
Chaque fois que j’parlais d’pollution
De tremblement d’terre, de marées noires
Ou de volcans en éruption
Qui laissent des ruines sur le hasard
 
 
A chaque fois on me disait
C’est trop loin
C’est trop loin
  
A ces êtres gonflés d’égoïsme
Ignorant jusqu’à leurs voisins
Si un jour tous les cataclysmes
S’abattaient dans leurs beaux jardins
Envoyant un message au monde
J’aimerais bien qu’on leur réponde
C’est trop loin
Oui, bien trop loin.
  
2 p’tites tours et puis s’en vont
 
A force de laisser
Naviguer des idées
Tranchantes comme un poignard
Et menant au désespoir
A force de voir le monde
Qui souffre et puis qui gronde
Où des êtres sans repère
Veulent fuir leurs déserts
 
Refrain                                             
On fait les mauvais choix
Sans issue, on trouve sa voie
On finit par envoyer
Au loin ses pensées
Se scracher dans les airs
Sur des World Trade Center
Se scracher avec les avions
Deux p’tites tours et puis s’en vont
 
A force de ne plus rien croire
On reste devant des miroirs
Qui vous renvoient des doctrines
Qui guérissent mieux qu’la médecine
A force d’être seul , mal entouré
On bascule de l’autre côté
On suit des nuisibles insectes
On mélange religion et sectes
 
Refrain                                             
 
On fait les mauvais choix
Sans issue, on trouve sa voie
On finit par envoyer
Au loin ses pensées
Se scracher dans les airs
Sur des World Trade Center
Se scracher avec les avions
Deux p’tites tours et puis s’en vont
 
 

 

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commentaires

M
Vous écrivez vraiment très très bien!!! J'ai attentivement lu vos textes et je les trouve géniaux!!! voilà, juste un p'tit mot d'encourgement!
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